L’Europe a traversé beaucoup de choses ces dernières années.

Elle a dû faire face à une pandémie mondiale, à une guerre majeure sur son continent, à une crise énergétique et à une inflation croissante. Pendant tout ce temps, elle a été confrontée à la crise climatique et aux pressions de l’instabilité géopolitique. Depuis octobre de l’année dernière, il est confronté à une guerre au Moyen-Orient et, il n’y a pas si longtemps, à l’attaque de drones et de missiles balistiques de l’Iran contre Israël. Lors de sa récente visite en Grèce, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a évoqué les mesures prises pour moderniser la structure européenne en matière de défense et propose spécifiquement l’intégration dans le cadre européen de la facilité de soutien à la paix (FEP) existante, recommande la nomination d’un commissaire à la défense et rappelle la clause européenne de défense mutuelle, telle que prévue par le traité de Lisbonne conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies. Le Premier ministre grec K. Mitsotakis, lors du sommet de Bruxelles en mars 2024, a évoqué la question de l’émission d’une euro-obligation pour protéger la défense européenne, ouvrant ainsi officiellement la discussion qui se déroule depuis longtemps, notamment après la guerre en Ukraine. « L’autonomie stratégique de l’Europe signifie plus d’investissements et d’armements. La Grèce a déjà dépassé les 2 % des dépenses de défense en PIB ces dernières années. Ce n’est pas le cas pour les autres pays européens. Si l’Europe veut rester protégée défensivement, elle doit envisager de nouvelles façons de financer les dépenses de défense », a souligné le Premier ministre. « L’Europe devrait être en mesure d’émettre des euro-obligations qui ne serviront qu’à son blindage défensif. Le moment est venu de pouvoir entourer d’un contenu significatif le besoin de l’Europe d’assurer la défense et la sécurité », a-t-il ajouté. M. Mitsotakis a ébranlé l’Europe, qui découvre non seulement qu’il y a un « ennemi aux portes » après tout, mais aussi qu’elle n’a pas d’armes pour résister et qu’elle doit maintenant courir pour créer pour combler les énormes lacunes. Alarme des institutions Mais avant que la proposition officielle de Mitsotakis d’émettre une euro-obligation pour lancer la discussion ne soit faite, l’alarme avait été tirée par les institutions européennes. En janvier 2024, le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, a identifié ces lacunes en déclarant qu’un énorme fonds de défense de 100 milliards d’euros devrait être créé dans l’UE. euro. Créer une défense made in Europe en développant l’industrie européenne de la défense, la recherche et le développement, en exploitant l’innovation et la technologie et en promouvant la cyberdéfense.  Mais les coûts sont élevés pour n’importe quel pays, même les plus grands, comme l’Allemagne, qui, bien qu’économiquement forte, est loin derrière défensivement, et exclure les dépenses de défense des déficits budgétaires excessifs décidés par l’UE ne suffit pas. C’est pourquoi la Commission a récemment proposé pour la première fois une stratégie industrielle de défense qui prévoit l’achat conjoint de 40 % des équipements de défense d’ici 2030 et l’achat de 50 % des matériaux auprès des industries de l’UE. Il a également proposé un programme pour l’industrie, doté d’un budget pouvant atteindre 1,5 milliard d’euros. L’objectif est de faire en sorte que, d’ici à 2030, au moins 35 % de la production de défense soit commercialisée au sein de l’UE et que 50 % des marchés de défense des États membres soient d’origine européenne, ce chiffre passant à 60 % d’ici à 2035. Dans ce contexte, la Commission, consciente des problèmes, a fait modifier le règlement de fonctionnement de la Banque européenne d’investissement afin qu’elle puisse également apporter son aide en matière de fonds pour les programmes de défense. L’émission d’euro-obligations pourrait contribuer à lancer un processus multiforme qui aboutira dans quelques années à la création d’un système de défense européen moderne et solide. Selon l’Agence européenne de défense (AED), en 2022, les dépenses totales de défense des 27 États membres ont atteint 240 milliards d’euros. euro. Lors du sommet, la question a été reportée au mois de juin, l’Allemagne et les Pays-Bas ayant exprimé leur scepticisme, contrairement à la Grèce, la France et l’Italie, soulignant : « Un niveau de discussion a été lancé pour renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe. Il est impératif de renforcer la stratégie d’autonomie en investissant dans la défense européenne et c’est un nouvel ajout à la discussion que nous menons, car pour la première fois, nous abordons la question du financement de l’effort européen commun.  L’équipement La Grèce sait très bien combien coûte un blindage défensif. M. Mitsotakis un jour avant d’aller à S

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