Le JDD publie les principales mesures pour « garantir la sécurité », soumises au chef de l’État par les Républicains, prêts à travailler avec le gouvernement.

« Si des lignes rouges sont franchies », le patron des LR n’exclut pas de voter une motion de censure, même déposée par le RN.Pourquoi adresser un courrier au président de la République sur la lutte contre la délinquance ?Les meurtres de Shemseddine, de Matisse ou de Thomas révèlent un véritable ensauvagement de notre pays. Au-delà de ces actes tragiques, les chiffres de la violence explosent. Chaque jour en France, mille personnes sont victimes de coups et blessures volontaires. Soit un quasi-doublement depuis 2012. Il en est de même pour les homicides qui ont atteint l’année dernière un niveau particulièrement élevé. Enfin, des quartiers entiers sont devenus des zones de non-droit livrées aux narcotrafiquants. Ce qui s’est passé à Marseille l’année dernière, avec près de cinquante narco-homicides, illustre ce à quoi pourrait ressembler la France si nous n’agissons pas enfin avec fermeté. Le temps des mesures placebos doit être révolu. C’est pourquoi je propose aujourd’hui une véritable révolution en matière de sécurité.Le Premier ministre a présenté une série de mesures pour lutter contre la violence des mineurs, parmi lesquelles on retrouve la responsabilisation des parents. Cela va dans le bon sens ?Oui, mais l’arsenal présenté est loin d’être à la mesure du fléau qui frappe la société. Le chantier de la délinquance des mineurs est prioritaire. Il faut en finir avec l’angélisme. Commençons par abaisser la majorité pénale à 16 ans pour que les petits caïds qui terrorisent les quartiers ne restent pas impunis. J’avais été l’auteur d’une loi en 2011 qui permettait de supprimer les allocations familiales aux parents qui manquent à leur devoir d’éducation. Le gouvernement actuel s’y refuse toujours. Il faut pouvoir sanctionner les parents des mineurs délinquants au travers des allocations familiales et des prestations sociales, mais aussi en les expulsant des logements sociaux lorsqu’ils sont complices et qu’ils ne participent pas à un plan de redressement que devra leur imposer la justice. Il faut aussi mettre en place dans chaque département un internat de réinsertion scolaire et rétablir la loi qui permettait de placer des mineurs délinquants dans des centres avec un encadrement de type militaire. Madame Taubira avait mis à terre ce dispositif qui avait été adopté sous la présidence de Nicolas Sarkozy sur ma proposition. Alors que nos quartiers s’embrasent, le gouvernement se contente aujourd’hui d’éteindre l’incendie avec un pistolet à eau.Sur la base des propositions que vous adressez à Emmanuel Macron, les Républicains seraient-ils prêts à travailler avec le gouvernement ?Ces mesures, qui relèvent du bon sens, devraient rassembler une majorité très large à l’exception de l’extrême gauche. J’alerte aussi sur la montée rapide du communautarisme islamiste qui installe sa terreur en infusant ses idées chez certains mouvements politiques et en asservissant la femme. Sur tous ces sujets, on ne peut plus attendre.On ne peut pas dire que le gouvernement soit resté passif : vous évoquiez les narcotrafiquants. L’opération « place nette XXL » a permis la saisie de quatre tonnes de drogue, de 20 millions d’euros, et aussi 600 arrestations…Là encore, on est dans l’agitation de la communication. La drogue pourrit tout : notre jeunesse, nos quartiers, elle atteint nos villages, elle nourrit les réseaux de criminalité. Les mesures que nous proposons dans notre plan de lutte contre les trafics de drogue permettront de traquer efficacement à la fois le trafiquant et le consommateur, en renforçant considérablement les sanctions pénales qui pèsent sur l’un et sur l’autre. D’abord, en portant l’amende forfaitaire délictuelle à 1 000 euros pour les consommateurs. Ensuite, en publiant les noms des consommateurs mis en cause. S’agissant de la lutte contre les trafiquants, l’opération « place nette » se résume essentiellement à des forces mobiles qui font « un petit tour et puis s’en vont ». Nous proposons la création d’une véritable force spéciale de lutte contre la drogue pour la reconquête des quartiers soumis à ces trafics. Il y en a plusieurs centaines en France, répartis autour de 4 000 à 5 000 points de deal. Cette force spéciale comprendrait naturellement à sa tête des services de police judiciaire, des douaniers, des policiers du Raid ou des gendarmes du GIGN et des militaires dans une nouvelle forme d’opération sentinelle. Cette force spéciale devra être présente partout, 24 heures sur 24 dans les quartiers, et installer ses propres points de contrôle pour inverser la logique de la peur. Aujourd’hui, ce sont les dea

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