*** English below ***A la suite de quarante-huit heures marquées par une grande confusion, des mutineries dans divers camps militaires, des manifestations sporadiques et des rumeurs de coup d’État, un groupe de militaire a annoncé dans la soirée du 24 janvier 2022, sur les antennes de la Radiotélévision burkinabé (RTB) avoir mis fin aux pouvoirs du président Roch Marc Christian Kaboré.

Dans la foulée, au nom d’un “Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration » ils ont décidé de suspendre la Constitution, de dissoudre le gouvernement et l’Assemblée nationale, de fermer les frontières aériennes et terrestres jusqu’à nouvel ordre et d’instaurer un couvre-feu de 21h à 5h du matin.Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à la violence des groupes armés djihadistes et divers conflits inter et intracommunautaires qui ont fait, plus de 2 000 morts et contraint 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers. Dans de nombreuses parties du pays, la présence de l’État est un lointain souvenir, écoles et dispensaires sont fermés et laissés à l’abandon.Après le Mali, le Tchad et la Guinée c’est au tour du Burkina de connaitre un coup d’État. Ces coups de forces surviennent dans un contexte marqué par le terrorisme, du banditisme, diverses insurrections et des tentatives de déstabilisation. Ces ruptures avec l’État de droit et les ordres constitutionnels sont le fait d’Armées qui ont bénéficié au nom de la « lutte contre le terrorisme » de la coopération européenne au cours de ces dernières années. Au Sahel et particulièrement au Mali, la France et les partenaires européens sont en échec. Aucune des causes qui ont amené la déstabilisation et la violence dans la région n’a été traitée. Ce qui ne manque d’interroger de questionner à nouveau la présence militaire européenne dans la région.En ce qui concerne plus spécifiquement le Burkina Faso il est à noter aussi que le coup d’Etat se fait à l’encontre d’un gouvernement auquel participait le parti sankariste.Le Parti de la gauche européenne (PGE) condamne avec vigueur le coup d’État en cours au Burkina, exige le retour à l’ordre constitutionnel et exhorte les différents protagonistes de cette crise à trouver une issue dans le dialogue.*** EN ***Burkina: return to the rule of law and constitutional orderFollowing forty-eight hours of confusion, mutinies in various military camps, sporadic demonstrations and rumours of a coup d’état, a group of soldiers announced on the evening of 24 January 2022, on Burkinabe Radio and Television (RTB), that they had put an end to the powers of President Roch Marc Christian Kaboré. In the wake of this, in the name of a “Patriotic Movement for Safeguard and Restoration”, they decided to suspend the Constitution, dissolve the government and the National Assembly, close the air and land borders until further notice and introduce a curfew from 9pm to 5am.Since 2015, Burkina Faso has faced violence from armed jihadist groups and various inter- and intra-community conflicts that have left more than 2,000 people dead and forced 1.5 million to flee their homes. In many parts of the country, the presence of the state is a distant memory, schools and health centres are closed and abandoned.After Mali, Chad and Guinea, it is now Burkina Faso’s turn to experience a coup. These coups occur in a context marked by terrorism, banditry, various insurrections and attempts at destabilisation. These breaches of the rule of law and constitutional orders are the work of armies that have benefited from European cooperation in the name of the ‘fight against terrorism’ in recent years. In the Sahel and particularly in Mali, France and its European partners have failed. None of the causes that have led to destabilisation and violence in the region have been addressed. This raises questions about the European military presence in the region.With regard to Burkina Faso more specifically, it should also be noted that the coup d’état was carried out against a government in which the Sankarist party participated.The European Left (EL) strongly condemns the current coup d’état in Burkina, demands a return to constitutional order and urges the various protagonists in this crisis to find a solution through dialogue.

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