Ce mardi, les députées bruxelloises, Ingrid Parmentier (Ecolo) et Lotte Stoops (Groen), ont organisé avec Etopia un colloque sur l’avenir de la biodiversité urbaine face aux changements climatiques.

Plus d’une centaine de citoyens, naturalistes, représentants d’administrations et d’associations, urbanistes,… ont ainsi pu exprimer leur vision de la ville et de la coexistence du bâti avec le monde vivant sauvage.“Les mesures d’adaptation aux changements climatiques peuvent être favorables à la biodiversité. Par exemple, la création de zones humides qui recueillent les eaux de pluie plutôt que de les envoyer à l’égout, la dé-bétonisation des espaces privés et publics en vue de laisser la nature s’y développer ou la présence renforcée de la végétation en ville et la sanctuarisation d’espaces verts quand cela s’avère pertinent…”, explique Ingrid Parmentier.Des synergies existent donc entre les adaptations aux inondations et canicules, qui seront plus fréquentes, et le développement d’aménagements accueillants pour la biodiversité urbaine. “Il est temps d’agir : le déclin de la biodiversité est dramatique au niveau mondial, au point de menacer notre subsistance. Même des espèces « ordinaires » présentes dans notre Région, comme le moineau, sont en fort déclin”, ajoute Lotte Stoops.Pour alimenter la réflexion, les participantes et participants ont pris part à différents ateliers : comment lever les obstacles administratifs pour dé-bétonner, planter des arbres, nourrir la ville, construire des mares,… ; ensauvager les espaces publics : un changement culturel sur la place de la nature en ville ; comment arbitrer le renforcement de la biodiversité et le nouvel épisode de densification de la ville en tenant compte des enjeux contemporains et des besoins des Bruxelloises et Bruxellois?Une réflexion qui a débouché sur des recommandations concrètes et des idées à creuser. “Un message fort destiné aux politiques est ressorti du colloque : l’importance d’adapter notre cadre réglementaire urbanistique et l’aménagement de notre territoire afin d’adapter la ville aux nouvelles contraintes climatiques, de protéger les citoyens et d’enrayer le déclin de la biodiversité. Il s’agit de réserver la place qu’ils méritent aux espaces verts, aux zones humides et à la nature dans la ville. Le moment est propice pour alimenter ce débat puisque le Règlement Régional d’Urbanisme et du Plan Régional d’Aménagement des Sols sont en cours de révision : ces documents doivent être revus, non seulement pour une transition, mais en vue d’une transformation radicale de l’aménagement urbain”, conclut Ingrid Parmentier.L’effondrement de la biodiversité, à l’instar du changement climatique, écrivent l’IBEPS comme le GIEC, ne sont en effet plus des opinions, mais des faits scientifiques qui appellent une réponse politique urgente.

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