*** English below ***Halte aux sanctions qui pénalisent le MaliLe Mali fait depuis le 10 janvier l’objet de lourdes sanctions aux conséquences néfastes et dommageables pour le peuple et la cohésion du pays.

Cette décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) dont on peut interroger les fondements légaux intervient à la suite d’une période de forte tension entre le pouvoir malien et le pouvoir français à la suite d’une volonté exprimée par le gouvernement malien de « diversifier ses partenaires militaires ».Tous les observateurs progressistes estiment que ces sanctions sont directement liées à cet état de fait. Pour les soutiens des autorités maliennes actuelles comme d’ailleurs pour leurs détracteurs, ces sanctions seront contre-productives sur la situation politique et désastreuses pour les populations notamment les plus démunies en particulier les femmes et les enfants.Comme par le passé la France officielle est à la manœuvre en vue d’imposer ses hommes et ses solutions. Aujourd’hui comme hier, elle s’appuie sur le dictateur Alassane Ouattara qu’elle a imposé aux Ivoiriens au prix d’une guerre en 2011 et qui s’est maintenu au pouvoir en 2020 à la suite d’un coup d’État constitutionnel et d’une répression meurtrière des forces d’opposition et de la société civile. D’ailleurs, comme en Côte d’Ivoire en 2011 parmi les mesures prises contre le Mali et les Maliens figurent le gel des avoirs du pays au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO.Quelle est la prochaine étape au Mali ? Un nième coup d’État qui mettrait en place un homme fort totalement soumis aux injonctions de Paris ? S’il ne s’agit pas de nier le problème de légitimité démocratique du pouvoir malien actuel ne faudrait-il pas maintenir les canaux du dialogue existants pour définir un processus, un chronogramme, un agenda de sortie crédible de cette situation au lieu de prendre des sanctions qui vont faire souffrir davantage le peuple malien ?Il faut aider les Maliens et le Mali à créer les conditions d’un départ programmé des troupes étrangères, afin de lui substituer une ligne d’action politique, économique et de sécurité pour le pays et la région.Dans l’immédiat, le PGE exige que la France et l’Union européenne, dont le pouvoir d’influence dans cette région est grand, agissent en faveur d’une levée des sanctions iniques et illégitimes qui pénalisent le peuple malien.*** EN ***Stop the sanctions that penalise MaliSince 10 January, Mali has been subject to heavy sanctions with harmful and damaging consequences for the people and the cohesion of the country. This decision by the Economic Community of West African States (ECOWAS) and the West African Economic and Monetary Union (WAEMU), whose legal basis is questionable, comes after a period of high tension between the Malian government and the French government following the Malian government’s expressed desire to “diversify its military partners”.All progressive observers believe that these sanctions are directly linked to this state of affairs. For the supporters of the current Malian authorities, as well as for their detractors, these sanctions will be counterproductive for the political situation and disastrous for the population, especially the poorest, in particular women and children. As in the past, France is manoeuvring in order to impose its men and its solutions.Today, as in the past, it is relying on the dictator Alassane Ouattara, whom it imposed on the Ivorians at the cost of a war in 2011 and who will remain in power in 2020 following a constitutional coup d’état and a murderous repression of opposition forces and civil society. Moreover, as in Côte d’Ivoire in 2011, the measures taken against Mali and Malians include the freezing of the country’s assets within the WAEMU and ECOWAS.What is the next step in Mali? An umpteenth coup d’état that would put in place a strongman who is totally subject to the injunctions of Paris? If it is not a question of denying the problem of the democratic legitimacy of the current Malian government, should we not maintain the existing channels of dialogue to define a process, a timetable and an agenda for a credible way out of this situation instead of taking sanctions that will make the Malian people suffer even more?We must help the Malians and Mali to create the conditions for a programmed departure of foreign troops, in order to replace them with a political, economic and security policy for the country and the region.In the immediate future, the EL demands that France and the European Union, whose power of influence in this region is great, act in favour of a lifting of the iniquitous and illegitimate sanctions which

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