Ce vendredi 23 avril, lors de la séance plénière du parlement bruxellois, Nicole Nketo Bomele s’est adressée à Barbara Trachte, Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Transition économique et de la Recherche scientifique, concernant les carences publiques en matière de prostitution.Les travailleuses et travailleurs du sexe, les grands oubliés du CovidNicole Bomele est revenue sur la proposition faite en 2019 par l’ancienne députée DéFI, Fatoumata Sidibé, visant à la création d’un parcours de sortie volontaire de la prostitution à travers l’accompagnement et l’inclusion sociale et professionnelle.Cependant, notre députée rappelle : “Si la Belgique a aboli la réglementation en matière de prostitution, les communes, tel qu’il était d’usage avant la loi de 1948, restèrent cependant habilitées à « contrôler » les manifestations liées à la question prostitutionnelle, via leurs compétences touchant le bon maintien de l’ordre public et la lutte contre la débauche.

En transposant dans son code pénal les articles de la Convention, la Belgique s’est engagée à lutter contre toutes les formes de proxénétisme, à soutenir les personnes prostituées dans leurs efforts de réinsertion, et à mettre en place une politique de prévention de la prostitution. Aujourd’hui, force est de constater que le proxénétisme bénéficie en Belgique d’une impunité quasi totale et qu’aucune politique globale de prévention ou de protection n’a été mise en œuvre, chaque autorité se renvoyant la balle dans un grand jeu de ping-pong institutionnel. Aussi, les travailleuses et travailleurs du sexe ont été les grands oubliés du covid. Lors des conférences de presse du Conseil national de sécurité ou du Comité de concertation, pas un mot les concernant.”Des aides octroyées aux travailleu.r.se.s du sexe, aussi pour la prostitution clandestine ?Pour sa réponse, Barbara Trachte souligne les subsides attribués : “En 2020, 250 000€ ont été octroyés pour les travailleurs du sexe pour un renforcement des équipes et des frais de fonctionnement. Ensuite, toujours en 2020, 250 000 € supplémentaires ont été octroyés pour l’aide alimentaire dont 90 000€ uniquement dédié pour les travailleuses du sexe sous forme de chèques alimentaires et de kits d’hygiène. Pour 2021, la CoCof a octroyé une subvention de 30 000€ pour favoriser l’empowerment et la lutte contre la traite d’êtres humains des travailleu.r.se.s du sexe et la CoCom près de 25 550€.”Notre députée amarante se réjouit de toutes ces aides octroyées mais se questionne quant au bénéfice de ces aides face à la prostitution clandestine. Du côté de Barbara Trachte, elle certifie que des associations, comme UTSOPIE, vont rencontrer des personnes qui constituent leurs publics cibles pour un travail de proximité.

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