A quelques mois des élections présidentielles et législatives, sous la pression de l’opinion publique et grâce à l’implication sans relâche des associations, le Sénat et l’Assemblée nationale se mettent d’accord sur un texte en faveur des animaux.

Enfin, la France rattrape son retard vis-à-vis des Etats membres de l’Union européenne.Nous regrettons que celui-ci soit beaucoup moins ambitieux que le travail réalisé et proposé par Cédric Villani, député membre du pôle écologiste et qu’il n’avait pu défendre à sa juste valeur.Nous saluons les dispositions qui visent à encadrer l’adoption des chiens et des chats pour éviter les achats impulsifs, le renforcement des peines concernant les actes de cruauté en espérant que la loi soit enfin appliquée, l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants comme le demandent de nombreuses communes, l’interdiction des delphinariums, la fin immédiate des élevages de visons et d’autres mesures qui vont dans le sens d’une société plus respectueuse du bien-être animal.Soulignons aussi l’adoption d’amendements importants validés au Sénat dans le but de favoriser la sensibilisation à l’éthique animale.Néanmoins, nous déplorons que le cadre du débat excluait dès le départ beaucoup de thématiques sur lesquelles nous avons besoin de légiférer : l’interdiction de la chasse à courre, la corrida et les combats de coqs, les chasses dites traditionnelles et l’interdiction progressive de l’élevage sans accès au plein air.Nous constatons également le manque d’implication du gouvernement, laissant les parlementaires s’emparer du sujet. Cette attitude attentiste est à l’image de l’action de ce quinquennat en faveur des animaux : inexistante.Nous remercions les parlementaires écologistes au Parlement et au Sénat d’avoir tenté de modifier le texte dans ce sens à plusieurs reprises, en vain. Nous serons vigilant sur le vote du 15 novembre aux 2 chambres qui doit valider ce texte.Le bien-être animal nécessite pourtant une volonté qui vient du sommet de l’État, c’est pour cela que nous souhaitons la création d’un ministère délégué au bien-être animal, qui aura pour vocation de mettre en œuvre, avec les professionnels et les associations, un politique volontariste pour les animaux.Eva Sas et Alain Coulombel, porte-parolesLa Commission Condition animale d’EELV

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